jeudi 30 août 2007

Le Sud de l'Italie dans une fleur...de câpre et Pizza bianca con olio di tartufi


S'il y a un arbuste qui m'émerveille, c'est le câprier, la floraison est très belle, les graines confites dans le sel sont aromatiques, et la fleur de câpre se croque avec gourmandise. D'autres vont chez le chocolatier se faire un petit plaisir, D. passe chez l'italien acheter un bocal de fleurs de "cucunci" all'aceto di vino...
Elles font l' ultime touche de notre pizza préférée :

Pizza bianca con olio di tartufi


Pour la pâte, mettre 270 ml d'eau, 3 cs d'huile d'olive, 1 cc de sel, 1cc de sucre, 1 pincée d'origan, 450g de farine, 1 sachet de levure de boulanger dans la MAP programme pâte, pour 1h30, vous pouvez la sortir avant si vous êtes pressés.

Chauffer le four à 220° th7/8

Divisez la pâte pour faire deux pizzas, étendre l'une d'elles sur une plaque légèrement farinée, couvrir de champignons de paris crus émincés, ajouter de la mozzarella coupée en tranche, une gousse d'ail pilée, un nuage d'origan, ou du thym, du romarin.

Mettre au four pour un quart d'heure.

A la sortie du four, poser une poignée de roquette, un filet d'huile de truffe, quelques copeaux de Parmesan, et bien sûr des fleurs de câpres! Et on déguste...

Et on a parfaitement le droit de rire de l'épouvantable photo que j'ai prise !!!

Un hêtre très girly

Fagus sylvatica tricolor

Encore une brèche dans les idées reçues, on parle de la majesté des hêtres, leur force tranquille, pourtant celui ci n'a pas du tout envie qu'on le voit ainsi, parce qu'il a décidé d'être un peu fou, romantique, joliment fardé... Tout ça pour mieux nous charmer!

mercredi 29 août 2007

Petits pots de chocolat



Nous sommes sous l'orage, bah la météo ne se trompe pas à chaque fois... alors des pots de crème au chocolat, très chocolat ! pas de cuisson, l'est pas belle la vie...


20 cl de crème fraîche liquide
200 g de chocolat, ici valhrona
3 cs de café fort et chaud
3 oeufs très frais
2 cs de rhum ou de vin d'orange
une pointe de couteau d'épices pour pain d'épices, ou de la cannelle

Il faut respecter l'ordre dans lequel les ingrédients sont ajoutés dans le mixer pour avoir une texture sublime lorsque la crème est refroidie

je hache le chocolat dans le mixer,

je porte à ébullition la crème fraîche avec les épices,

j'ajoute dans le mixer le café chaud, le rhum et les oeufs

puis verse la crème bouillante tout en mixant

je remplis les petits pots, c'est liquide, pas d'inquiétude,

deux heures au frais, c'est délicieux si l'on aime le chocolat très aromatique et pas trop sucré.

Edit du 30.8.07 il faut que je fasse une photo de la crème refroidie sur la cuillère, la texture est divine! Pour l'arôme pain d'épices, j'aurais pu attendre Noël, la dernière fois que j'ai fait cette recette, c'était Noël dernier d'ailleurs... Qu'en pensez-vous, les grains d'une gousse de vanille, ou de la cardamome, une fève de tonka que je n'ai pas encore osé utiliser ? Oh oui!

Mascottes...


Bain de soleil matinal, elles se prélassent, absorbent chaque rayon; cet après-midi elles voudront s'abriter des orages...

dimanche 26 août 2007

Forcément...



Le parfum suave de la figue blanche ou violette lorsqu'elle est cueillie mûre à point, gorgée de nectar...

Soirée au riad


Soirée marocaine, un brasero fumant, des odeurs délectables, les chats qui lèvent le museau pour suivre le fumet du tajine de poulet, poivrons et citrons confits

Pour dix personnes :

Trois poulets fermiers coupés en morceaux
6 oignons coupés en deux puis en lamelles
6 poivrons rouges en grosses lanières
8 belles carottes émincées
2 aubergines en dés
50 cl de bouillon de poule
1 cc de gingembre râpé, 1 cs de raz el hanout, 4 gousses d'ail écrasé
300gr de pois chiches que j'ai fait tremper la veille et que je cuis 45mn le jour suivant, j'égoutte et pince la peau (comme pour les fèves)
3 citrons confits
Des brins de persil plat et de coriandre
Sel, poivre, piment

Faire tremper dans l'eau, au minimum dix minutes, la partie du tajine qui va garder les braises ainsi que le bas du plat en terre cuite vernissée qui contiendra les aliments.

A l'extérieur, faire un feu avec du charbon de bois dans le pot en terre sur lequel on posera le plat tout à l'heure.


Dans la cuisine, enduire les morceaux de poulet de poivre du moulin.
Mettre trois cuillerées d'huile d'olive dans une grande poêle (style paella) faire revenir les oignons et les poivrons, les carottes et les aubergines jusqu'à ce que les oignons soit translucides et les poivrons et les autres légumes légèrement grillés. Réserver dans le plat à tajine.

Faire dorer les morceaux de poulet dans la même poêle, puis ajouter le gingembre, l'ail écrasé, le raz el hanout, une pointe de piment, puis 50cl de bouillon. bien retourner les morceaux de viande dans la sauce. Verser dans le plat à tajine, avec les pois chiches et fermer avec le chapeau pointu.

Amener le plat sur le brasero, et laisser cuire une heure.

Couper les citrons confits en quartiers et retirer la pulpe, couper l'écorce en dés et ajouter au tajine, avec le persil et la coriandre. Laissez encore un petit quart d'heure sur la braise.

Servir, ici dans des tajines individuels.

vendredi 24 août 2007

orgueil et préjugés


Je ne suis pas une puriste, c'est ma version préférée, le film que je regarde quand l'humeur vire au gris...

jeudi 23 août 2007

Du côté de chez Colette...

" Rose Abraham Darby"

Non, pas l'enseigne chic, urbaine et branchée de notre capitale, mais cette flamboyante Femme de Lettres grâce à laquelle j'ai appris à lire à cinq ans en déchiffrant "Claudine à l'école"et aussi à être attentive à chaque sensation...

Si j'ai du mal à cueillir les fleurs du jardin, vous offrir une rose juste épanouie est un plaisir, même si je regrette que son parfum cossu avec une pointe de cire, telle une pivoine, ne parvienne jusqu'à vous...

"Sido" répugnait à toute hécatombe de fleurs. Elle qui ne savait que donner, je l'ai pourtant vue refuser les fleurs qu'on venait parfois quêter pour parer un corbillard ou une tombe. Elle se faisait dure, fronçait les sourcils et répondait "non" d'un air vindicatif.

-Mais c'est pour le pauvre M. Enfert, qui est mort hier à la nuit ! La pauvre Madame Enfert fait peine, elle dit qu'elle voudrait voir partir son mari sous les fleurs, que ce serait sa consolation ! Vous qui avez de si belles roses-mousse, Madame Colette...

-Mes roses-mousse! Quelle horreur! Sur un mort!

Après ce cri, elle se reprenait et répétait :

-Non. Personne n'a condamné mes roses à mourir en même temps que M. Enfert.

Colette "Sido - Les Vrilles de la vigne"

dimanche 19 août 2007

Fleurs des moissons et prix de la baguette



Une bien jolie idée qu'ont eu les agriculteurs, faire fleurir les jachères. Cosmos, lin rouge, zinnia et centaurée bleue, ces fleurs n'inspireront peut-être pas un nouveau Monet... mais le Beau fait du bien à l'âme.

Profitons en bien, l'année prochaine les jachères vont être cultivées. Tant mieux pour le cours du prix des céréales, tant pis pour la nature...




Bientôt + 8 cts la baguette ! Vous la payez combien? Moi, je ne sais pas ... Depuis trois ans, tout le pain est fait maison, nous sommes vraiment trop loin du boulanger, l'Homme a même eu droit à un stage pain et viennoiseries chez Bocuse ce printemps... Aucun doute, le prix de la farine va s'envoler également.

Mais si une irréprésible envie de pain au chocolat vous taraude, invitez-vous chez Gracianne ce matin, c'est un bonheur et c'est ici.

vendredi 17 août 2007

la fille des louganis


"Dans la beauté solaire de son île grecque, la jeune
Pavlina aime celui qu'elle croit son cousin, Aris. Elle ignore le secret qui dévastera pour longtemps la famille: Aris est du même père qu'elle. L'enfant qu'elle aura de lui, fruit d'un inceste, sera confié à l'adoption.La fille des Louganis raconte l'histoire de ce double arrachement, à l'île et à l'enfant."
Quatrième de couverture, j'ai du mal à
résister à "la beauté solaire de son île grecque", mais les cinquante premières pages vont bien au-delà...

Et après une nuit presque blanche,
j'ai lu, vécu, le tragique destin d'une famille pauvre, qui a lutté pour sa survie et qui s'écroule par la "faute" de la mère. Au bord de la mer, sur son île grecque, Pavlina, la fille, aime celui qu'elle croit être son cousin. Lui aime les hommes. Un enfant incestueux va naître, qui sera arraché à l'amour de Pavlina avec la bénédiction de l'Eglise qui dit qu'il faut toujours payer pour les fautes, et apparemment les pauvres plus que les autres.
Le jour de cette naissance commence, pour cette mère, une quête folle pour revoir son enfant et plus tard son île.

L'histoire est âpre, sombre, les pages sont lumineuses, ardentes. Les coups du destin peuvent sembler trop lourds, mais nous avons vite oublié dans nos sociétés, que d'autres vivent encore dans des conditions aussi désespérées...
De beaux portraits, surtout les femmes. Ce livre m'a dévorée.

dimanche 12 août 2007

Soupe de toutes les vertus



La soupe, un plat primitif né avec le feu, nourriture du pauvre, du paysan, si parfumée, si chaleureuse...

Le minestrone italien est le cousin de la soupe au pistou en Provence. Il est comme tous les plats de ménage, autant de recettes que de cuisiniers, de saisons, de régions. Le mien est fait avec ce que je trouve au jardin et dans le garde-manger.

Aujourd'hui, j'ai mis sur le feu un faitout avec
trois cuillerées à soupe d'huile d'olive,
j'ai ajouté
un oignon haché, quand il est devenu translucide, j'ai jeté mes légumes coupés en dés,aubergines, courgettes, un petit piment pas très fort, des tomates bien charnues, du céleri en branche, des haricots Borlotti frais, un morceau de croûte de parmigiano-reggiano, une feuille de laurier, du thym frais.
J'ai fait revenir tout ça, puis j'ai ajouté un bon litre de
bouillon de boeuf.
La soupe a mijoté tranquillement durant une heure.
J'ai mixé une vingtaine de feuilles de
basilic avec des pignons de pin, du sel, de l'huile d'olive et de l'ail pressé, pour avoir un pesto.
J'ai ajouté une poignée de
riz arborio (italien à grains courts) encore un peu de bouillon, et laissé cuire une vingtaine de minutes.
J'ai servi et fait passer le pesto et un bol de
parmesan fraîchement râpé.

Évidemment toutes les variantes sont permises, des pâtes, de la pancetta, quelques tortellinis...

Demain, je reprends le travail.

samedi 11 août 2007

dernier week-end de vacances


C'est un rosier de David Austin, nommé "Ann Boleyn", il sent très bon et les fleurs ont résisté à la pluie...



Aujourd'hui, grand soleil et ciel bleu. Normal, plus personne à tremper, les travaux de maçonnerie ont commencé et se sont terminés sous la pluie...


F. et A. vous qui aimez visiter de beaux jardins belges ou néerlandais, venez par ici, chez les Déesses vertes

Bonne promenade

vendredi 10 août 2007

De l'air !


Ceux qui me connaissent, savent que je ne raffole pas des parfums synthétiques, des désodorisants d'ambiance, des produits d'entretien que l'industrie nous concocte avec ardeur.

Mais j'aime beaucoup les bonnes odeurs...

Alors trouver des produits de remplacement autrement plus efficaces que les recettes de grands-mères, ce n'est pas une sinécure.

Sur les conseils d'Anne, j'ai essayé et adopté ce produit, que je laisse traîner un peu partout. Il est à base d'huiles essentielles, j'aime en premier Cèdre-citron et Ylang-bergamote, Orange- Palmarosa ne fait penser à l'odeur des instituts de beauté quand j'étais adolescente , Lavande-romarin est très classique mais réussi, Myrte est très bien en hiver.

Le petit laboratoire qui le commercialise a un site sur le web, complètement ringard je vous l'accorde, peu convivial, mais j'ai beaucoup d'indulgence, car cet assainisseur d'air est vraiment mon chouchou. Le prix est modique et je n'ai aucun intérêt chez eux autre que santé et bien-être.

A l'attention de F. : au jardin, le tilleul henryana a ouvert ses fleurs, c'est un parfum si subtil qu'ils n'ont pas encore réussi à le mettre en flacon... J'irais bien cent fois par jour chercher le courrier pour passer en dessous.

le livre de Joe de Jonathan Tropper


Un bon livre, un regard d'une belle ironie, bien construit, proche d'un J.Irving encore plus accessible.

Joe Goffmann est écrivain new-yorkais dont l'énorme succès est fondé sur un seul livre qui dénonce les travers, l'hypocrisie et la petitesse des habitants de la petite ville de son enfance. Il y retourne lorsque son père est mourant et se trouve confronté à l'hostilité de sa famille et de tous les habitants de cette petite bourgade. Il va réaliser qu'il n'a résolu aucun de ses problèmes d'adolescence et que le moment est peut-être venu de faire face à ses propres contradictions...

Je n'aime pas trop ces histoires très américaines, très viriles sur la fraternité , la rivalité et l'appartenance au groupe qui n'existe qu'au travers du club de basket ou de foot, qui se révèle plus qu'un lien social, l'identification de toute une ville. Mais je n'ai pas lâché ce livre avant la dernière ligne... même si je crois qu'il conviendra mieux à mes fils.

jeudi 9 août 2007

Du réconfort et d'un moelleux au chocolat carrément trop bon




Juste une toute petite part, please...


Deuxième jour de grisaille , quelques averses qui ne découragent même pas les meilleures volontés, dans ce cas précis, trois hommes qui travaillent à monter les piliers à l'entrée de la cour!

Donc, il leur faut du riche, du moelleux, du régressif, un fondant chocolat, le plus vite fait de tous, celui de Trish Deseine dans "Je veux du Chocolat!" 5mn de préparation et 22mn de cuisson! 

Celui que font tous mes enfants, oui même la plus jeune qui a mis son tablier aujourd'hui et s'est lâchée sur le caramel.

Alors là, je suis fière d'avoir trouvé ce moule qui se déplie en trois parties, la dernière est en verre trempé et assure le service...


FONDANT CHOCOLAT

200g de bon chocolat noir
200g de beurre
5 oeufs
1 cuillerée à soupe de farine
250g de sucre

Je préchauffe le four à 190°


puis je fais fondre ensemble le beurre et le chocolat au micro-ondes ou au bain-marie.


J'ajoute le sucre et laisse refroidir un peu.


J'incorpore les œufs, l'un après l'autre.

J'ajoute la cuillerée de farine en lissant.


Je verse en couche fine dans le moule, garni d'une feuille de cuisson - un moule à tarte traditionnel et pas souple en silicone, si on ne dispose pas du petit moule carré-  et le laisse cuire 25 mn.


Il reste un peu tremblotant au milieu, et il est encore bien meilleur après une demi-journée de repos.

Une autre fois je vous donnerai la recette de celui de ma grand-mère, donc franchement pas le dernier truc branché...que j'aime beaucoup, moins sucré, moins riche, un peu plus long à préparer avec les blancs montés en neige, qu'elle appelait simplement gâteau au chocolat mais auquel elle ajoutait une poignée de noix de chez nous, en saison.

mercredi 8 août 2007

minute hitchkockienne



Tout au long de ma route il y a des prés, clôturés.
Hier, sur chaque piquet, se perchaient des corbeaux, un corbeau par piquet, des centaines qui se faisaient face, sur les quatre côtés des prés. Au centre, quelques volatiles à terre...

Cela ressemblait à un conseil de guerre, de discipline, quelque chose de ce genre. Impressionnants, les profils acérés, l'oeil brillant, la posture fière et concentrée!

Bouhhhh, j'en frissonne encore!

Mais ma toute première pensée était pour mon appareil photo, oublié à la maison...

Blush pour la bonne mine


"L'âge n'a aucune importance, vous pouvez être ravissante à 20 ans, charmante à 40 et irrésistible le reste de vos jours"
Mademoiselle Chanel

La rose Félicia est d'accord, ses fleurs fatiguées ne l'ont pas empêchée d'être photographiée
.

dimanche 5 août 2007

Du soleil!


Tarte fine tomates, basilic

Rien de plus simple si je ne fais pas la pâte feuilletée.
Donc je déroule.
Je préchauffe le four sur 200°
Je tranche des tomates que je pose sur du papier absorbant.
Je pique le fond et étale délicatement un pesto maison, je mixe 2 càs de pignons de pin avec une quarantaine de feuilles de basilic, une gousse d'ail pressée, un peu d'huile d'olive et du sel
Je dispose les tomates et quelques branches de thym frais.
Et j'enfourne pour un quart d'heure.

Sauf que les garçons EXIGENT de la mozzarella qui dénature la belle simplicité de ce plat...

jeudi 2 août 2007

Avant l'orage...


Avant l'orage le rosier Alistair Stella Grey parfumait jusqu'à la chambre de M-G, un fantastique parfum qu'il a volé aux roses thé. Cette nuit, il s'est effondré dans les vents tourbillonnants de cette apocalypse.

Au petit matin, tout est singulièrement calme, l'air est purifié après l'accablante chaleur d'hier.

Les sécateurs sont à l'oeuvre, Alistair se redresse, moins fier qu'avant, la glycine sera disciplinée, les lauriers du Portugal vont échanger leur ligne ventrue pour une minceur plus tendance...
C. et L. s'arrêtent ici deux jours avant d'aller randonner dans le Haut-Jura.