mardi 26 février 2008

Blush sur le jardin



Promenade au jardin, hellebores, cyclamens, abeliophyllum... Le rose qui se décline dans tous les tons, du blanc rosé au rose pourpré... Un rose qui comme sur les joues, donne bonne mine après la grisaille de l'hiver...


Un amour d'arbuste...


Celui qu'on nomme Forsythia blanc annonce en douceur le printemps,


Pour moi, ce tapis vaut bien un Kilim ou un Chiraz...enfin, presque...


Des bijoux,


Comme des papillons,

samedi 23 février 2008

Dimanche à la campagne...



Un très bon dimanche plein de soleil à tous! Nous avons nettoyé le mobilier de jardin, astiqué la terrasse, fleuri les pots, mis le vin blanc au frais, ahhhh, on y croit...
D'autant qu'on fête des anniversaires ici, alors quand le temps se met au beau, que les bourgeons éclatent, prendre un repas dehors...C'est la fête!

vendredi 22 février 2008

Le bain de la Doyenne...



Une poire fondante, Madame la Doyennée du Comice, une ventrue goûtue qui se prélasse dans un vin capiteux, et le dessert concentre les arômes de la Côte d'Or...

Une bouteille de Bourgogne rouge, je ne donne pas de nom car si les hommes de ma maison savaient quels jolis flacons je détourne en ma cuisine, ils auraient un malaise... c'est sûr!

Une jolie poire à cuire par personne, rondement pelée et qui aura gardé sa queue,

Du sucre, les épices que j'aime, cannelle, vanille, de l'anis étoilé, un poivre long à la voluptueuse odeur d'encens, un zeste d'orange et de citron, une petite feuille de laurier frais, parce que le machin sec, âcre et poussiéreux au fond du placard, on oublie...

Un soupçon de vraie liqueur de cassis,


Je fais chauffer le vin avec les épices et le sucre pendant une dizaine de minutes, j'ajoute les poires dans la petite cocotte-qui-mijote, petite pour qu'elles se serrent les unes contre les autres. Je les sors lorsqu'elles sont toutes tendres pour les disposer dans un compotier.
Je laisse réduire le vin à feu doux jusqu'à ce qu'il soit sirupeux. Quand il aura refroidi, j'ajoute la liqueur de cassis qui donnera de la profondeur au jus, et j'arrose les belles poires. Elles peuvent attendre au frais, et plus elles baignent, plus elles s'empourprent, plus elles se parfument...Ici, elles n'en ont pas le temps, trop de gourmands...

nb, la cocotte-qui-mijote est un clin d'oeil à Regardeuse-qui minute et à Flo-qui mijote

jeudi 21 février 2008

C'est trop bon


Trouver dix associations de saveurs, vite, comme ça, sans réfléchir...pour répondre au petit jeu de Gracianne et du Chat Bleu.

Pain de mie toasté-beurre
basilic-huile d'olive
agneau rôti-cumin
verveine-pêche
poulet-estragon
oeuf coque-espelette-poivre
tomate-ail-origan
poivrons rouges-moules
poivrons rouges-anchois
parmesan-bourgogne blanc
noix-caramel-chocolat
citron-zestes-menthe-agneau haché
graines de fenouil-tomates
brioche-cédrat
chocolat-cannelle
gingembre-potiron
courgettes-chèvre-pignons

Aïe, je dois avoir faim pour me rappeler tant de saveurs qui me plaisent...

Ah, juste une chose, qui prend la suite et réveillera mes saveurs trop prévisibles? Amateurs de harengs saurs/confiture d'airelle, camembert-cornichon, c'est le moment de revendiquer!

vendredi 15 février 2008

On ne s'embrasse pas?



Un livre dérangeant, désabusé, désespérant...
Il questionne, ce qui est déjà une belle qualité...

L'histoire d'un type d'une vacuité totale, sans conversation mais dont les quelques paroles ont l'arrogance de celui qui pense valoir davantage que ceux qui mènent la vie de mouton qu'il a refusé.
Des relations familiales ratées, comme souvent.
Un homme redoutable qui traîne son ennui, sans avoir grandi, éternel adolescent mal dans sa peau.

Même si on a un regard critique sur le quotidien, cet homme n'a rien à proposer de plus réjouissant, rien à construire...
Quelques beaux paragraphes sur ce qu'on peut attendre de l'amour maternel, m'ont incitée à aller au bout de ma lecture.

Une rencontre ratée, mais cela tient à moi probablement... Ce besoin d'avoir un minimum d'empathie...

Une belle écriture vive.

Discret et parfois entêtant


Sarcococca confusa

Tout près de la porte, derrière une grosse boule de buis, j'ai planté ce petit arbuste au feuillage toujours vert qui, durant l'hiver lorsque le temps est doux, nous gratifie de son suave parfum de jacinthe. C'est son heure de gloire avant de retomber dans une discrétion exemplaire...

jeudi 14 février 2008

Tribut au jour des amoureux




"Et l'Amour comblant tout, hormis
La faim, sorbets et confitures
Nous préservent des courbatures
"

Paul Verlaine, Fêtes galantes

mardi 12 février 2008

Battement d'ailes,



"Notre position est 39°9' au nord de l'équateur et 9°34' à l'est du méridien de Greenwich. Ici, le ciel est transparent, la mer couleur saphir et lapis-lazuli, les falaises de granit or et argent, la végétation riche d'odeurs. Sur la colline, dans les lopins de terre arrachés au maquis qu'on cultive entre leurs murets de pierre sèche, le printemps resplendit du blanc des fleurs d'amandiers, l'été du rouge des tomates et l'hiver de l'éclat des citrons.
Mais tant de beauté souvent nous ennuie Madame et moi, un désir de monde normal nous envahit et la nervosité nous gagne. Alors pour nous défouler, s'il est impossible d'aller en ville, on fait des trucs un peu fous, comme piquer une tête dans la mer en hiver, dévaler les deux cents mètres du chemin escarpé qui va à la plage sans s'arrêter et puis remonter toujours en courant, nager au large jusqu'au dernier rocher à fleur d'eau, en été aller à pied à Cala Pira et à Punta Is Molentis, pour se baigner à l'aube avant l'arrivée des touristes ou ramasser des asperges à la sortie de l'hiver et, toutes contentes, rentrer les cuisiner en omelette..."


Ces premières lignes ouvrent sur 150 pages prometteuses, des personnages hauts en couleurs, une Sardaigne belle et austère comme on aime, à travers le regard d'une enfant fantasque de quatorze ans...
Les premières pages m'enchantent, déjà curieuse de ce qui est sous-entendu...Milena Agus est surprenante et affranchie, je n'ai pas oublié ma surprise dans les dernières pages de "Mal de Pierres"...

Une bien belle personne



Sur la toile, on croise de bien belles personnes.
Certaines vous font réfléchir avec leur regard sur le monde, les unes vous ouvrent d'autres horizons, d'autres encore vous entraînent dans leur univers, la plupart un peu tout ça à la fois...

Là, c'est ELLE qui me met en joie et qui me permet de réaliser ce soir un curry aussi authentique que celui posé sur une table du Kerala ou de l'Andhra Pradesh...




Curry d'agneau nellore, une recette de Camellia Panjabi, qui a écrit plus qu'un recueil de recettes, un véritable carnet de voyage autour des épices...


150 ml de yaourt au lait entier
2 cc d'ail en purée
2 cc de gingembre en purée
1 cc de piment rouge en poudre
1/2 cc de curcuma
2 cs feuilles de coriandre
1kg d'épaule d'agneau en morceau
huile d'olive
2 oignons hachés
4 cardamomes vertes
4 clous de girofle
3 tomates concassées
1/2 cc de graines de carvi
10 à 12 feuilles de curry ou cari
1 poivre long
sel

Je fouette le yaourt et ajoute les purées d'ail et de gingembre, le piment, le curcuma et les feuilles de coriandre, puis la viande. Je laisse reposer la viande
pendant 2 à 4 heures.

Je fais chauffer un peu d'huile d'olive dans une cocotte et fais brunir les oignons, j'ajoute les cardamomes et les clous de girofle et les laisse rôtir 1 minute. J'ajoute le poivre long.

J'incorpore la viande avec sa marinade et, 5 minutes plus tard, je réduis le feu au minimum. Je fais revenir la viande en remuant pendant cinq minutes.

j'ajoute les tomates, remue jusqu'à ce que le liquide des tomates soit absorbé.

j'ajoute les graines de carvi et les feuilles de curry, je sale, puis verse 600 à 800 ml d'eau chaude et laisse mijoter à couvert jusqu'à ce que la viande soit tendre.

Je sers avec un riz basmati au citron et aux graines de moutarde.

dimanche 10 février 2008

Sans importance...


helleborus purpurascens pour Nives qui les aime autant que moi...

Six choses sans importance sur moi, c'est ce que souhaite connaître la Dame des Jardins de Pareillas. C'est facile, toute de bric et de broc, je n'ai que cela en rayon ! Les premières qui me viennent à l'esprit...

- Lorsque la nuit est claire, et mon insomnie tenace, je sors contempler le ciel étoilé, Persée est ma constellation préférée, un véritable joyau.

- Je lis extrêmement vite, à mon grand regret.

- Je n'imagine pas dormir longtemps le matin, pour moi un temps perdu...Les petits matins d'été, sur la terrasse, le premier thé, les oiseaux qui chantent, la vivacité de l'air.
Et l'hiver tout pareil, version douillette, la braise qu'on remue sous la cendre, le rideau qu'on pousse pour admirer givre et brumes, un doux silence, le pain qui grille...

- J'ai une passion envahissante pour les plantes, dernier projet sur le feu, un nouveau jardin d'herbes aromatiques, inspiré d'un dessin du XVIIIeme, bien plus près de la cuisine que l'actuel.

- Des carnets me suivent partout, j'aime noter, là une citation, une recette, une pensée comme si "garder des traces" évitait l'oubli...

- Je n'attends pas la fin véritable de l'hiver pour chausser à nouveau des sandales. Au premier rayon de soleil...

Voilà le règlement
Mentionner six choses sans importance sur soi
taguer six autres personnes en mettant leur lien, pour moi le plus difficile, alors à celui ou celle qui veut bien...
prévenir ces personnes sur leur blog respectif, ben...

Où ai-je encore mis mes clés?


L'anti-Alzheimer?

Non, je cherche rarement mes clés, sauf quand je tâtonne dans mes sacs trop grands pour rester en ordre...Dans ma famille, on arrêtait pas de les perdre, alors très tôt, j'ai pris l'habitude, quand je pose quelque chose, de m'arrêter un quart de seconde sur ce geste et de visualiser cet objet. Ce que je faisait inconsciemment, je suis ravie d'avoir appris que cela s'appelle le "stop-mémoire"... Ca vaut évidemment pour les lunettes et toutes ces autres agaceries qui disparaissent régulièrement pour réapparaître dans des endroits incongrus.

Mais l'activité qui développe vraiment la mémoire serait...la lecture! D'après F.Hugenin, praticien au service de neurologie du centre hospitalier d'Avignon, "Au moment où vous finissez de lire le mot "arbre", tous ceux que vous avez connus dans votre vie défilent dans votre esprit en quelques centièmes de seconde; c'est un phénomène inconscient"
On s'en doutait déjà, nos cerveaux rivalisent sous bien des aspects avec les créations de Bill Gates, mais savoir que les piles de livres qu'on feuillette nous seraient bien plus bénéfiques que le logiciel du Docteur Kawashima, je ne sais pas vous, mais moi, ça me fait un bien fou!

Bon, ne pas oublier de dire à Michèle Laroque de laisser tomber sa Nintendo...

vendredi 8 février 2008

Bon augure



A l'aube, partir pour le travail, voir le sommet du Mont Blanc, la journée sera belle...

jeudi 7 février 2008

Le temps d'un soupir...


Le chat paresseux
Sous le soleil
Réchauffe ses abattis

Petits bonheurs,
un après-midi de grand beau temps
le jardin attirant
un thé pris au soleil
parenthèse qu'on goûte sans une once de culpabilité...
Pensées à ordonner
Fil vagabond
Liste "à faire" qui s'allonge
Demain, un autre jour

samedi 2 février 2008

Venise exquise...


La guidecca, photo de Venice daily photo

Venise exquise de Jean Clausel, les saveurs d'une cuisine raffinée qui révèlent l'essence même de la Sérénissime, des histoires autour des mets et des lieux qui sont une incitation au voyage, et des recettes faciles.J'ai ainsi cuisiné les spaghettis du chat, un Finto pesce et le gâteau aux amandes du Florian.

N-talo l'a proposé, j'étais enthousiaste. Venise exquise, ce livre que nous partageons, on choisit chacune un passage... on publie et on compare...
J'ai beaucoup hésité, chaque histoire sortie de son contexte me semblait pâlotte... Alors? l'anecdote qui donne un sens à "porter des oranges à un prisonnier" ou celle de la naissance du carpaccio de Monsieur Cipriani, peut-être l'évasion de Casanova grâce aux macaronis au beurre???...Dilemne... c'est la Guidecca, tranquille, potagère, qui s'est imposée, et ces fèves que j'adore et qui sont à l'origine de ces macarons vert vif qui m'avaient tant impressionnée, favette dei morti...

"La Guidecca comptait encore une cinquantaine de vastes potagers au début de siècle. Il n'en reste plus que le vaste jardin des frères capucins de Redentore. Ceux-ci ont la main verte: lors de ma dernière visite, des oignons aussi gros que des melons parsemaient leurs carrés, entourés de tomates, artichauts, haricots, pommes de terre, à l'ombre des pommiers, pêchers, oliviers, figuiers, rangs de vigne... Le Redentore veille sur le vaste enclos bordé de cyprès au pied desquels se cachent des ruches. (...)
Pour assurer cette abondance, les capucins garnissent la lourde guirlande de laurier suspendue au-dessus de la porte du temple, le jour de la fête votive, de bouquets de légumes, de paniers de fruits, de coloquintes aux formes curieusement païennes -réminiscences des cultes antiques de la fécondité?
Ceux de la mort ont aussi laissé leur petite trace sucrée dans les macarons de couleur que l'on croque à la Toussaint, les fave ou favette dei morti. Les anciens estimaient en effet que les fèves abritaient les âmes des morts et lisaient sur leurs fleurs les messages funèbres..."

Gâteaux et babioles du goûter de la Reine

Dans la chaleur, le four laisse échapper des nuages chocolatés, les noisettes et les amandes grillent, les fruits confisent, le sucre étire de jolis fils de caramel blond, la crème fouettée devient aérienne, le tablier est blanc de farine...C'est un jour de fête, les enfants rentrent de partout pour embrasser leur mamie, Reine du jour...



Gâteau au chocolat
Recette offerte il y a trente ans par la maman d'une fille adorable qui se reconnaîtra...

-180 gr de farine tamisée
-150 gr de noisettes ou d’amandes moulues
-250 gr de chocolat noir fondu
-250gr de sucre
-250 gr de beurre ramolli
-1 paquet de levure chimique
-1 paquet de sucre vanillé
-6 oeufs
-6 cuil. à soupe de Rhum


Préchauffer le four à 170° et beurrer , fariner un moule à kougelhopf.
Mélanger au batteur le sucre, le beurre et le paquet de sucre vanillé.
Incorporer l'un après l’autre, les oeufs en fouettant jusqu'à ce que le mélange blanchisse
Ajouter les amandes, le chocolat , le rhum puis la farine mêlée à la levure.
Rapidement remplir le moule beurré et fariné.
Mettre au four à 170° (thermostat entre 5 et 6) pour une heure.

Il lève magnifiquement, peut être Mozart et la symphonie N°40 molto allegro...

Il est encore brut de décoffrage...


Pour les babioles tout citron, allez chez Gracianne, les siennes sont bien plus jolies...