vendredi 31 octobre 2008

Un amour de petit gâteau...


Rentrer chez soi après une après-midi grise de pluie, de loin voir la lueur des lumignons et lanternes à travers les vitres, ouvrir la porte et humer le chocolat chaud, la vanille, les arômes exquis du sucre Rapadura caramélisé, des noisettes grillées...un bonheur simple et attendrissant quand ce sont la fée et son gentil frère qui ont voulu réconforter la maisonnée...

Et comme les enfants du village ont annoncé qu'ils viendraient déguisés et à cheval sur notre colline pour récolter les poignées friandes que ce jour leur autorise...Ils croqueront volontiers ces authentiques cookies en comptant leur butin pur sucre!



Mes enfants plébiscitent la recette des "MEILLEURS COOKIES DU MONDE" selon LILIZEN qui est une autre fée, gastronomade convaincante et pour ne rien gâcher une fille adorable...Je vous encourage vivement à entrouvrir sa porte.

La recette des meilleurs cookies copiée-collée

Préparation : 35 mn
Cuisson : 10 mn
Repos : 15 mn au frigo
Temps total : 45 mn

Pour 30 à 40 cookies :
- 250 g de beurre
- 200 g de sucre bio non raffiné
- 150g de sucre semoule
- 375 g de farine
- 350 g de chocolat noir
- 1 oeuf
- 1 sachet de sucre vanillé

"Sortez le beurre du frigo, environ deux heures à l'avance. Travaillez le sucre bio et le semoule avec le beurre mou, à la spatule.

Ajoutez l'oeuf entier et le sucre vanillé. Mélangez jusqu'à ce que le mélange soit uniforme.

Réalisez des pépites de chocolat: retournez la tablette de chocolat sur l'envers (parfum au choix, pour ma part c'est "noir"), et à l'aide d'un couteau-scie, découpez grossièrement des batonnets, puis recoupez ces bâtonnets en petits cubes. C'est long, mais les grosses pépites juste fondues...c'est terrible!

Ajoutez les pépites et la farine en une seule fois, à la première préparation. Bien amalgamer à la spatule. Attention, c'est assez long, la pâte est dense, ne vous découragez pas, pensez "muscles"!
Arrêtez de mélanger dès que les deux ingrédients sont intégrés. Il faut que l'aspect demeure "granuleux", et non amalgamé.

A partir de la préparation, formez des petites boules de 4 cm de diamètre à peu près, on obtient environ 32 biscuits. Les déposer sur une feuille de papier-cuisson, sur une planche ou un plat, les laisser au frigo 15 minutes environ de façon à "saisir" la pâte par le froid. Ainsi le beurre ne fondra pas avant de cuire.

Enfournez à 180° pendant dix minutes.
Il ne faut surtout pas dépasser les 10 minutes de cuisson, même si les biscuits paraissent à peine cuits...(mettez votre minuteur, cela ne vous coûte rien d'essayer, si après refroidissement, ils s'avéraient ne pas être comme annoncé, rien ne vous empêcherait alors, de les remettre à cuire...mais vous verrez, vous serez étonné de réussir la cuisson de vos cookies!)...bref ils sont mous, mais une fois sortis du four, ils vont refroidir et acquérir leur texture à point"

Pour ma part, j'affirme haut et fort que ces gâteaux sont une pure merveille. Et rien ne vous empêche de varier le goût en ajoutant, des fruits secs, des zestes de citrons, d'oranges confits ou non, des épices comme la cannelle ou celles qui parfument le pain d'épices ou même des éclats de caramel...

Citron-gingembre-miel, potion magique




L'Uomo bougonne, la grippe du siècle, bien sûr personne n'a jamais été aussi mal fichu... bon! on lui accorde un gros rhume taxé d'une toux agaçante! alors après le paracétamol, l'infusion miellée pour s'hydrater, faut le temps pour que les petits virus de l'hiver passent et trépassent...En attendant boire à petites gorgées le remède maison, un citron chaud au gingembre. Pour les enfants, ce sera sans gingembre, bien trop chaud ou alors juste une petite râpée! Cela adoucira tout de même leur gorge

Pour deux grandes tasses:

1 citron Bio, une moitié en tranches et je presse le jus de la deuxième
Je râpe finement un pouce de gingembre! Faut bien ça pour tuer les microbes!
Je mets deux cuillerées de miel, un clou de girofle, le gingembre et les tranches de citron, je verse l'eau bouillante
Je laisse infuser à couvert 5mn et filtre, puis j'ajoute le jus du demi citron.
Reste plus qu'à boire!

L'ajout du clou de girofle vient de la recette du dernier "Côté Est". Je n'y aurait pas pensé mais il apporte quelque chose.

Râper finement le gingembre, le citron, le parmesan n'est plus un problème. Je râpe à tout va! Ayant vu Nigella le faire avec une divine facilité, je savais qu'il me fallait la fameuse "microplane". En pleine période de désencombrement, j'ai résisté, plusieurs semaines... mais sachant trop bien où trouver cette merveille...passer devant chaque semaine...j'ai craqué et sans plus un remord !

jeudi 30 octobre 2008


Immense! Vertigineux! Seuls les superlatifs me sont venus à la lecture de ces huit cents pages qui cernent la complexité de l'identité du peuple américain en évitant tous bons sentiments.

Ample, dense, une très belle écriture, ce livre est de ceux dont on sait qu'il faudra y revenir. Inspirant de riches pensées autour de la couleur bien moins "united" qu'on le croit, la relativité du temps, la musique aussi, la grande dont la passion garde la réalité au loin, protège l'enfance innocente et le nid d'une musicienne, noire, catholique et d'un physicien blanc, émigré juif allemand.

Mais la vie, comme l'eau, n'aime pas les voies toutes tracées. La vie aime les complications, les accidents, les turbulences et leurs trois enfants auront des destins très différents, entre amour et haine, aveuglements et lumières, reniements et transgressions...

Si dans quelques jours, Barak Obama devient le premier président noir des Etats-Unis, l'Amérique aura franchi ce pas immense pour l'humanité, bien plus encore que le pas sur la Lune d'Armstrong. Les David et les Délia oseront espérer un monde un peu meilleur...

edit du 5 novembre 2008 : Work is done!

mercredi 29 octobre 2008

encore un bleu d'été

 Plumbago du Cap
Partout les chrysanthèmes laissent exploser les rouges et les ors, derniers flamboiement avant l'omniprésence du violine des bruyères et autres tons sourds de la morne saison.
Ici la dentelaire va prendre ces quartiers d'hiver sous un puits de lumière, mais en attendant les premières gelées, elle nous réjouit de son intense bleu d'été...

samedi 25 octobre 2008

l'heure dérobée


J'aime tant l'heure d'été que si elle perdurait, je ne m'en plaindrais pas.
Mais cette nuit plus longue d'une heure, me ravit, une heure de plus pour le sommeil des anges...une heure de plus pour nourrir l'insomnie de quelques belles pages et d'une tasse dans laquelle se noient les dernières feuilles de verveine fraîche.
Manque plus que le froid et nous serons dans ces mois sombres...mais pas les plus inhospitaliers...comme s'il fallait compenser en préparant les fêtes les plus lumineuses de l'année.

lundi 20 octobre 2008

Une exquise invitation...


Photo empruntée à Venice Daily Photo, incontournable promenade...

Les plus italiennes d'entre nous, les autres aussi, ne peuvent que fondre pour l'univers d'un amoureux-fou de Venise. Dans Tramezzinimag, il transcende ces lieux, les meurtrissures du temps se montrent sublimes et c'est l'âme toute entière d'une Venise infiniment désirable qu'il nous révèle au fil de ses billets.

Avec générosité, il partage son carnet d'adresses, humeurs et coups de coeur, nous emmène musarder de palais en musées, remplit nos paniers sur les marchés non loin des barques. En gourmet, il nous dévoile ses délicieuses recettes de famille dûment estampillées "Venezia" ou d'ailleurs.

Par dessus tout, il cultive ce goût pour de petits bonheurs qui donnent tant d'éclat à la vie...

dimanche 12 octobre 2008

Tiramisù



Ciel bleu, entracte serein, parenthèse bienfaisante entre semaines plombées par La Crise, les rapports alarmistes sur l'économie réelle, les projections pessimistes pour la fin de l'année...
Alors on conjure le sort en invitant des amis et la famille. Bien sûr ce matin, j'ai lu que le gouvernement souhaite promouvoir le travail dominical pour relancer l'économie...je doute que l'on achète davantage si l'argent manque. Plus de coupure, l'année tout entière aura le goût et le rythme du travail...
Les dimanches sont pour moi, cette parenthèse indolente qui fait un bien inestimable après l'effervescence de la semaine...un peu de vacuité, de minuscules vacances, après six jours de bruit et de labeur...se recentrer sur soi, sur les siens sans être parasité par le quotidien...du temps, quoi de plus précieux...un jour de congé en semaine ne me fait pas le même effet.
La conversation s'est tue en goûtant les briouats, le curry Sindhi de Bombay ou encore en dégustant le tiramisù...Soupe vertueuse pour tous ce soir!


Si le tiramisù peut être un lourd magma collant qui pèse à chaque bouchée, il peut aussi avoir la légèreté et la douceur réconfortante d'un duvet...J'ai tenté plusieurs dizaines de recettes, les véritables, les légitimes, les toscanes, les vénitiennes, les Ispahans-rose-litchis-framboises, les exotiques-coco-ananas-rhum, et reste notre préféré avec son sabayon mousseux qui fait la différence!

Tiramisù pour régaler dix gourmands

4 jaunes d'oeuf
120 g de sucre semoule
4 cuillerées d'Amaretto ou de Marsala
25 cl de crème liquide -longtemps je faisais sans, la chantilly donne une texture plus aérée, les blancs en neige le font aussi mais avec une sensation plus collante-
500g de mascarpone bien battu

du café très fort
un paquet de biscuits-cuillère
100 g de bon chocolat noir que je râpe
un peu de cacao


Je fais chauffer à feu moyen un bain-marie (deux casseroles superposées et de l'eau dans la plus grande, le font) je mélange les jaunes d'oeuf, le sucre et l'alcool et mets au bain-marie en fouettant jusqu'à obtenir un mélange crémeux et aéré. Je laisse refroidir le sabayon.
Je monte la crème en chantilly ferme puis ajoute à l'aide d'une maryse ou d'une spatule, dé-li-ca-tement, le mascarpone bien détendu.
Du même geste, j'incorpore le sabayon.
Je trempe légèrement les biscuits dans le café fort et les place dans un plat creux et les saupoudre du chocolat râpé. La crème les recouvre, une autre couche de biscuits au café, de chocolat et je termine par la crème.
Je laisse reposer le Tiamisù, filmé, au frais au moins quatre heures.
Au moment de servir, juste un nuage de cacao amer...

samedi 4 octobre 2008

linguine, lemon, thyme and mushrooms



Un dîner rapide, léger et délicieux...plus qu'inspiré par notre Domestic Goddess, Nigella, la pulpeuse cuisinière anglaise...celle qui fait fantasmer les mâles au point d'abandonner auto-moto pour saliver devant Cuisine-TV...
Je ne suis pas spécialement addict à sa cuisine express-urbaine-branchée...j'ai longtemps pratiqué, vivant non loin d'une grande ville allemande où la nourriture prête à assembler et à en jeter plein la vue était pléthorique, traiteurs italiens, comptoirs nordiques, corners de jambons du monde entier, bars à salades...
Puis un jour on s'installe à la campagne, dans une région où le terroir est la valeur essentielle. Le week-end, on prend le temps de faire son marché, son pain, d'éplucher, de touiller, de mijoter, de cuisiner... Mais cette recette-là, d'une autre vie, me plaît toujours...

Il me faut
des linguines ou des spaghettis,
des champignons de Paris
une gousse d'ail,
du thym frais, du basilic à petites feuilles,
un filet d'huile d'olive,
du parmesan
du sel et du poivre au moulin.

Je mets les pâtes dans l'eau bouillante et j'ai le temps de préparer ma sauce qui n'a pas besoin de cuire.
Je coupe les champignons en tranches plutôt fines. Je les arrose d'un filet d'huile d'olive, les saupoudre des zestes du citron, j'ajoute le jus du citron, l'ail haché fin, le thym frais, le sel et donne quelques tours de moulin à poivre.
J'égoutte les pâtes, les mêle aux champignons, une râpée de parmesan, quelques feuilles de basilic...léger et
plein d'arômes...




Nigella is absolutely fabulous...lorsqu'elle rentre d'une soirée à l'heure du laitier, elle trouve l'énergie pour faire des choses...des choses que l'estomac délicat d'une française réprouve à cette heure là...si, si, regardez!!!