samedi 28 juin 2008
Monsieur Larousse cuisine...
Parfois j'essaie de calculer le nombre de repas que j'ai pu cuisiner...ça me donne le vertige. Avec une grande famille, je savais cette donnée non négociable, j'avais donc décidé que jamais je ne m'ennuierais devant les fourneaux. Pour ne pas perdre le plaisir de cuisiner, régulièrement je lis une impressionnante littérature culinaire.
Entre les bibles des Grands Chefs, les livres séducteurs de Chefs moins étoilés mais plus médiatiques, les livres mono-maniaques "le macaron" "la verrine" "les muffins" ad nauseum, les carnets éclectiques des Editions de l'Epure, il y a une incroyable pléthore d'éditeurs et d'édités...J'ai cru comprendre que chez Larousse, la tendance vient d'outre-atlantique avec ses auteurs encore peu connus en France.
Je suis tombée sur celui-ci et sa multitude de photos d'une efficacité remarquable. On suit volontiers cette exaspérante housewife néo-zélandaise dans ses jardins du Central Otago, celui de Wanaka et sa cuisine. Elle parle de l'influence de ses voyages sur les plats qu'elle prépare l'Italie, le Maroc, la France dans une assiette... et pourtant au détour d'une page, on retrouve bien vite une trace de l'endroit d'où l'on vient...nos origines s'expriment toujours dans nos casseroles. Passé l'agacement, j'ai souri devant la salade marocaine de fruits de mer dont la sauce est une mayo parfumée de coriandre...autre étonnement dans le chapitre "Saveurs du Maroc", une salade de pommes de terre assaisonnée avec une pâte de chermoula mélangée à l'omniprésente mayonnaise...là de très jolis rouleaux de printemps au poulet et à la menthe sont supposés faire trempette dans un bol de sauce où le beurre de cacahuète est simplement dilué dans l'eau bouillante, histoire d'évoquer une sauce satay un peu basique...l'Italie se sentirait bien un peu trahie par la salade de tomates "à l'italienne", tomates et feta...
Monsieur Larousse a visiblement déjà intégré que ses lecteurs sont de la génération Mdo.
Ce livre fait tout de même de la place à de bien jolies propositions rythmées par les saisons, connues mais qu'on oublie parfois...
Alors je retourne à mes bruschettas de courgettes au basilic et de petites brochettes de poulet mariné au citron et aux herbes
Bon dimanche
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On sent la petite pointe d'agacement (c'est amusant d'ailleurs chez toi) mais joliment et gentiment émise.
RépondreSupprimerAutre chose : un sourire ici lorsque je lis "je devais cuisiner donc autant le faire en m'amusant".
Dis, si j'ai bien compris, la mayo c'est pas tout l'temps alors ?
Des baisers gentils.
En France, la mayo c'est pas tout le temps non?...mais je ne suis peut-être pas très au courant des us et coutumes de mes concitoyens.
RépondreSupprimerA ma table, c'est très rare mais toujours home made. Je crois que c'est pour l'aïoli, à part ça, je ne vois pas...
Alors...et toi?
La dernière fois que j'ai goûté à de la mayo, ce devait être il y a vingt ans et encore, probablement par erreur ;-))
RépondreSupprimer(euh... personne ne me connaît pas vrai ? alors je l'avoue -en baissant la tête et d'un air contrit- ma préférée, c'est celle en tube. D'accord, d'accord, je sors...).
L'aïoli !!! je ne sais plus m'arrêter si on m'en sert ;-).
C'est bien parce que tu as ton air contrit...;-)))
RépondreSupprimermon meilleur souvenir d'aïoli, c'est une cargolade dans les ruines d'un monastère des Pyrénées Orientales. Tout était réuni, les amis, la famille, le charme du lieu, l'ambiance joyeuse et le goût puissant et mémorable...
mais quel est ce parti pris contre la mayo, une vraie, faite avec jaune d'oeuf frais, huile d'olive de première qualité, pointe de moutarde, soupçon d'ail et jus de citron? cela permet de réduire la quantité faramineuse d'huile d'olive dans laquelle on noit les aliments. la mayo est moins calorique que l'huile d'olive pure! à 1000 calories la c. à soupe, l'huile d'olive est «overrated»... bref, c'est mon avis (bien humble) ;-P
RépondreSupprimerLouise, je le savais, je savais déjà en écrivant ce billet que tu ne pouvais pas être d'accord;-)))
RépondreSupprimerLa mayo, j'ai du mal, les frites mayo, ajouter du gras sur du gras, les anglais jettent une giclée de vinaigre qui réveille le fish and chips.
Trop douceâtre et onctueux, rédhibitoire autant pour les traits de caractère que pour une sauce...Mais c'est évidemment très subjectif...
je mange rarement des frites... et lorsque, c'est béarnaise ;-P (3 ou 4 fois par an, maximum). Ah oui, enfant, on m'enseignait que des goûts et des couleurs... mais c'était un autre monde, beaucoup plus enclin à cultiver l'art d'être agréable (ou onctueux). Que je suis bavarde (pourtant je suis notaire et pas avocate) ;-P
RépondreSupprimerTu me fais rire. Excellente critique, celui-la au moins, on sait qu'on n'ira pas l'acheter.
RépondreSupprimerChez nous, on est tres mayo, parce qu'une partie de la famille de mon homme vient du nord, et adore ca avec les frites (mais pas tout le temps, on est d'accord). Et comme Regardeuse, chez moi ils la preferent en tube, et ils adorent l'aioli ;)
Mais on aime d'autres choses aussi, alors meme pas honte.
Gracianne : DANS MES BRAS ! parce que parfois, tout de même, j'ai un moment de petite honte ;-)
RépondreSupprimerAvec plaisir Regardeuse :)
RépondreSupprimerEn fait, je crois que l'important, c'est de manger de tout, avec plaisir. Bien sur mes enfants aiment les frites et la mayo, mais mon grand insiste pour les frites maison. et quand mes enfants mangent des langoustines, ils demandent de la mayonnaise maison. Comme ils finissent toujours les haricots verts, ou les navets, je ne suis franchement pas inquiete pour eux. Mais c'est une question de culture. je me souviens que la mayonnaise faisait horreur a mes amis italiens, jusqu'a ce qu'ils goutent les fameuses langoustines a la mayonnaise a belle-Ile.
La mayo maison (évidemment) avec quelques gambas grillées et une petite pomme de terre nouvelle cuite à la vapeur moi je dis : arrrggghhhh que c'est bon !
RépondreSupprimerpour ce qui est des frites, je n'en fais jamais (ou presque) et au grand dam de mes grands qui pestent et rêvent de m'offrir une friteuse (mais qui ne s'y risqueraient pas : j'ai des réactions violentes pour ce style de cadeau)
Ariane, ici j'ai les mêmes...tu sais, lorsqu'on sera invité chez eux, ils nous serviront peut-être tout ça avec une douce satisfaction!!!
RépondreSupprimeralors là Léna, j'ai fait une recherche exhaustive sur «mayonnaise» ... il y en aura des vertes et des pas mûres, crois-moi ;-P... tu veux de la texture? tu l'auras!
RépondreSupprimerc'est assez amusant j'ai reagi exactement comme toi à la lecture de ce LIVRE , elle est trés mediatisée et pourrait me plaire avec son Jardin à herbes , légumes et autres petites belles choses qu'elle entretient dans sa Maison mais au fil des pages j'ai vite pensé que je n'allais pas l'acheter ..
RépondreSupprimerJe fais une mayo au Yaourt(maison of course!) bien plus légére et moins présente dans mes plats ...je mixe volontiers des influences , la Cross Kitchen attitude est toujours là dans ma Cuisine inévitable mais j'ai compris ton agacement , ça m'a d'ailleurs fait sourire ...
allez je file
Garance
Autant la mayo dans tout, je n'aime pas du tout, alors là, pas du tout. Rarissime ici! Autant avec des moules frites, c'est indispensable! Une vraie, maison, évidemment! Il se pourrait que ce soit lié à mes origines...
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