samedi 2 février 2008

Venise exquise...


La guidecca, photo de Venice daily photo

Venise exquise de Jean Clausel, les saveurs d'une cuisine raffinée qui révèlent l'essence même de la Sérénissime, des histoires autour des mets et des lieux qui sont une incitation au voyage, et des recettes faciles.J'ai ainsi cuisiné les spaghettis du chat, un Finto pesce et le gâteau aux amandes du Florian.

N-talo l'a proposé, j'étais enthousiaste. Venise exquise, ce livre que nous partageons, on choisit chacune un passage... on publie et on compare...
J'ai beaucoup hésité, chaque histoire sortie de son contexte me semblait pâlotte... Alors? l'anecdote qui donne un sens à "porter des oranges à un prisonnier" ou celle de la naissance du carpaccio de Monsieur Cipriani, peut-être l'évasion de Casanova grâce aux macaronis au beurre???...Dilemne... c'est la Guidecca, tranquille, potagère, qui s'est imposée, et ces fèves que j'adore et qui sont à l'origine de ces macarons vert vif qui m'avaient tant impressionnée, favette dei morti...

"La Guidecca comptait encore une cinquantaine de vastes potagers au début de siècle. Il n'en reste plus que le vaste jardin des frères capucins de Redentore. Ceux-ci ont la main verte: lors de ma dernière visite, des oignons aussi gros que des melons parsemaient leurs carrés, entourés de tomates, artichauts, haricots, pommes de terre, à l'ombre des pommiers, pêchers, oliviers, figuiers, rangs de vigne... Le Redentore veille sur le vaste enclos bordé de cyprès au pied desquels se cachent des ruches. (...)
Pour assurer cette abondance, les capucins garnissent la lourde guirlande de laurier suspendue au-dessus de la porte du temple, le jour de la fête votive, de bouquets de légumes, de paniers de fruits, de coloquintes aux formes curieusement païennes -réminiscences des cultes antiques de la fécondité?
Ceux de la mort ont aussi laissé leur petite trace sucrée dans les macarons de couleur que l'on croque à la Toussaint, les fave ou favette dei morti. Les anciens estimaient en effet que les fèves abritaient les âmes des morts et lisaient sur leurs fleurs les messages funèbres..."

8 commentaires:

  1. C'est une idée formidable : choisir un extrait qui "vous parle". Sans connaître ce livre et donc ne sachant dire, Léna, lequel te révèlerait le mieux, j'ai été surprise. En débutant ton post, je m'attendais à des ombres ocres et orangées mettant en relief des façades effacées le jour. Comme quoi...
    Il me tarde de lire les extraits choisis par tes amis ; c'est une très agréable façon de découvrir les autres. Une de leurs facettes.

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  2. C'est avant tout un livre de recette. Pas de descriptions flamboyantes dans une Venise embrumée et nostalgique... De petites réflexions et anecdotes autour de la cuisine authentique, pas celle qui est proposée aux touristes...

    C'est Venise, qui se raconte par ses plats qui sont bien ancrés dans le passé, la Renaissance évidemment, le Moyen-Age et même des temps plus anciens. La cuisine vénitienne n'est pas celle qui symbolise partout l'Italie méditerranéenne. Elle revendique des influences autrichiennes avec son strudel et ses gnocchis, byzantines avec le foie aux figues. Elle refuse l'ail et impose l'oignon! L'aigre est traditionnel...C'est surprenant et passionnant.

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  3. Oui oui :-)
    J'avais bien saisi qu'il s'agissait d'un livre de recettes et j'étais pourtant "surprise" (dans le bon sens) que celle-ci t'ait attirée.
    J'aime beaucoup votre idée et j'attends les extraits choisis par les autres lecteurs de ce livre qui me paraît "surprenant" ;-)
    Vraiment, cette idée est jolie.

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  4. Tes remarques me "questionnent"... Pourquoi ce livre? Pas vraiment quelque chose que tout le monde s'arrache! Comment est-il arrivé dans ses mains, dans les miennes? Un cadeau? Une attirance, le titre, la couverture?
    Mon édition est de 2002, je me souviens simplement que le titre m'avait immédiatement attirée... Venise exquise, deux mots qui transportent... Puis en feuilletant, le sentiment d'aller au delà du convenu...Il aurait fait un cadeau parfait!
    D'ailleurs, de ces livres-cadeaux, on en parlera...

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  5. Ah oui Lena, c'est un cadeau parfait. Il est riche de mots, d'images, de saveur. la couverture est renaissance "renaissante" et il se déguste, il se savoure, on a souvent les papilles qui cherchent le gout des mots, l'esprit qui s'arrête pour gouter, la langue qui passe sur les lèvres pour un hummm d'envie... c'est un cadeau à faire comme la cuisine qu'on offre aux convives.
    Bonne journée

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  6. C'est souvent bien difficile de choisir un extrait d'un livre que l'on aime, ca sonne creux hors contexte, il faudrait les photos, les autres textes autour. Il me fait tres envie celui-ci, et puis j'ai hate de savoir ce qu'il est advenu de Casanova et de son plat de macaroni.

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  7. à moi alors !
    il y avait juste un extrait avec les biscuits de chiogga
    et je vois que l'on aime les même extraits parce que tu as cité celui que j'ai choisi

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  8. Ce qui m'a étonnée le plus dans ce livre, c'est le passage sur l'invention de la fourchette. Je croyais que la première fourchette était française... comme quoi :-)

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