vendredi 22 février 2008

Le bain de la Doyenne...



Une poire fondante, Madame la Doyennée du Comice, une ventrue goûtue qui se prélasse dans un vin capiteux, et le dessert concentre les arômes de la Côte d'Or...

Une bouteille de Bourgogne rouge, je ne donne pas de nom car si les hommes de ma maison savaient quels jolis flacons je détourne en ma cuisine, ils auraient un malaise... c'est sûr!

Une jolie poire à cuire par personne, rondement pelée et qui aura gardé sa queue,

Du sucre, les épices que j'aime, cannelle, vanille, de l'anis étoilé, un poivre long à la voluptueuse odeur d'encens, un zeste d'orange et de citron, une petite feuille de laurier frais, parce que le machin sec, âcre et poussiéreux au fond du placard, on oublie...

Un soupçon de vraie liqueur de cassis,


Je fais chauffer le vin avec les épices et le sucre pendant une dizaine de minutes, j'ajoute les poires dans la petite cocotte-qui-mijote, petite pour qu'elles se serrent les unes contre les autres. Je les sors lorsqu'elles sont toutes tendres pour les disposer dans un compotier.
Je laisse réduire le vin à feu doux jusqu'à ce qu'il soit sirupeux. Quand il aura refroidi, j'ajoute la liqueur de cassis qui donnera de la profondeur au jus, et j'arrose les belles poires. Elles peuvent attendre au frais, et plus elles baignent, plus elles s'empourprent, plus elles se parfument...Ici, elles n'en ont pas le temps, trop de gourmands...

nb, la cocotte-qui-mijote est un clin d'oeil à Regardeuse-qui minute et à Flo-qui mijote

6 commentaires:

  1. Juste avant de mourir de honte, j'ai lu ta façon de faire.
    Tout me ravit.
    Tout est saveur enchanteresse. Tout a une histoire avec Toi.
    Même une poire.

    ps : et si je le leur répétais que tu détournes les flacons précieux ? Ah ah, tu ferais moins ta maligne hein ?

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  2. Une délicieuse recette comme je les aime. Ma maman en faisait beaucoup dans mon enfance, ça fait une éternité que je n'en ai pas mangé. Tu m'en redonnes l'envie.

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  3. c'est une passion chez moi, ces poires pochées... celles que je préfère ce sont celles qu'on mange en dessert au Castelo de Palmela... un petit clou de girofle de Madagascar vient donner une petite saveur en délicatesse que l'on retrouve avec bonheur. nous avons des poires sur nos étals... une honte... dures, pâteuses quand elles ramolissent... tu me fais pleurer Léna. Je taquine même l'idée de prendre des poires entières en conserves!

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  4. Voilà ! C'est malin ! Avec tes posts d'un raffinement digne des Dieux, tu fais pleurer Chat-Bleu !
    (t'as pas honte ?)

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  5. Pff, je ne te raconte pas ce que je mets subrepticement dans mes plats moi aussi. Mais c'est ca qui fait les bonnes sauces non?

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  6. Ah non, ça va pas le faire, si l'une meure de honte, l'autre pleure!!!
    Je suis mal!
    Ah, Regardeuse, quelle quiche je fais! Mais je ne crains rien, te croiraient même pas! ;-)))Les poires au vin sont un dessert si simple qu'ici ils m'ont dit "Tu vas quand même pas faire un billet là-dessus!"
    Et pourquoi pas...

    Bienvenue Marie-France la vendéenne, on se promène de blog en blog pour toutes ces choses là...

    Chat-Bleu, si j'étais sûre rapidité de la poste canadienne, un colis de Doyennée...

    Gracianne, exactement! Un bourguignon sans bourgogne, souvent deux bouteilles...heureusement qu'ils ne les comptent pas ici...
    Un vigneron nous fait passer parfois une caisse de "fond de cuve", c'est la lie, très bien pour les sauces...

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