mercredi 19 septembre 2007

Une "petite" faim ?


Bouleversant, l'austérité d'un village danois et le faste de l'art de vivre à la française le temps d'un repas.... Je n'ai jamais oublié les "cailles en sarcophage", un summum! Et dites, un Clos-Vougeot 1845...

26 commentaires:

  1. Les sauces étaient lourdes, figées, indigestes,les plats maniérés, les repas duraient des heures, les assiettes trop délicates pour nos lave-vaisselle...
    Mais que j'aurais aimer être à cette table et voir au fur et à mesure la félicité éclairer les visages qui n'ont jamais connu le plaisir!
    Ou dans un petit recoin de la cuisine, dans les fumets et admirer la tranquille assurance de celle qui maîtrise et qui donne...

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  2. ce film est sans aucun doute un chef d'oeuvre et un de mes films préférés ! Une suite de contraste entre ce froid et ce gris (voire ce noir) et ce repas merveilleux imaginé par une femme généreuse. Je regrette qu'il ne soit pas diffusé à la TV (au lieu de leurs sampiternel Navets immangeables)

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  3. Les cailles ensarcophage! Une merveille enfouie dans les méandres de ma mémoire! C'est pour ça que je m'entoure d'une nuée de petits carnets,pour me souvenir des belles choses! Tu me donnes l'envie de revoir ce grand film, quelle bonne idée!

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  4. Ariane, tout à fait d'accord, ce genre de film, quelle richesse d'émotions, de caractères, ça interpelle, c'est tout de même autre chose que d'assister passivement à la médiocrité des échanges d'un Loft...

    La richesse de tous ces personnages! Les filles du pasteur qui sont passées à côté de la vie, Le Général, amateur éclairé, les villageois d'une fidélité exemplaire à leur maître à penser mais qui dans le même temps ne veulent pas froisser Babette, et acceptent donc de manger mais surtout, sans y prendre de plaisir. Ah, le bonheur de voir leur étonnement,les bons vins leur délier la langue, puis ces diverses façons de succomber et révéler leur face cachée et leurs secrètes aspirations...

    Bridget, mes carnets me sont indispensables pour la même raison, il suffit d'un rien, une odeur, un mot pour raviver la mémoire, et ces petites phrases, une expression, une note sur un film, un livre, font remonter tant de choses... Mais j'ai toujours peur de les perdre, surtout ceux "en cours" ils sont si personnels, les autres sont bien rangés, par genre et années.

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  5. Babette n'est pas que généreuse (pour tout dire, je me demande si elle l'est réellement). Le bonheur d'offrir ce festin est SON bonheur. Je ne sais pas si vous me suivez. Je la trouve intelligente avant d'être généreuse. Babette, me semble-t-il, ne veut pas offrir mais, bien plus que ça, faire découvrir, faire comprendre, ce que l'on peut devenir lorsque l'on pense différemment.
    Ou alors, j'ai vu au-delà du scenario...

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  6. Oh je suis d'accord avec toi, chaque acte généreux offre autant à celui qui donne qu'à celui qui reçoit... Donner est gratifiant, améliore l'image de soi. Mais bon, nous fonctionnons tous ainsi, l'altruisme pur est une vue de l'esprit, les ressorts intérieurs sont une autre histoire! Mais je sens que tu vas me désespérer...

    Alors j'aime mieux me dire que ce festin lui rappelle sa grande époque, elle est ce qu'elle a été pour ce temps là.
    Elle est généreuse parce qu'elle sait que ceux qu'elle invite, ne sont pas en mesure d'apprécier. Et elle donne tout ce qu'elle a, tout ce qu'elle est, et tout ce qu'elle a enfoui, caché à cette communauté.
    Pour ce seul et unique moment...

    Tu en aurais fait quoi de ce gain? Moi, je crois que j'aurais seulement amélioré mon ordinaire, s'il n'était pas suffisant pour retourner à l'ancienne vie! C'est médiocre, je sais, je sais...

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  7. C'est bien ce que j'ai ressenti : "surtout dis pas merci, c'est à moi que ça plait".
    La Sudiste qui aime tant Prévert, et aussi Babette...

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  8. Peut-être que nous sommes, ou aimerions être des Babette quelque part...
    La Sudiste qui aime Prévert...Moi aussi, je l'ai lu à l'adolescence, mais il a gardé un charme singulier.

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  9. Je me suis mal exprimée. Pour moi, Babette n'est PAS une généreuse au sens que l'on donne généralement à ce terme (vous faire plaisir me fait plaisir). Elle fait AVANT TOUT plaisir à elle. Elle lance une perche, qu'ils peuvent saisir ou pas, mais je crois qu'elle n'est pas mue par le désir d'offrir mais par celui de "donner la possibilité de vivre autrement, fut-ce un court instant" à ces gens. Comme une leçon de vie quoi.
    C'est pour cela que je la percevais plus intelligente que généreuse. Et je préférais ma vision de ce film ;-)))
    Mais bon... je vois dans les films et les livres ce que je veux bien y voir ;-))
    (Prévert me fiche des plaques. L'eau ça mouille et la guerre c'est méchant, c'est pas mon trip).

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  10. Ah pardon : tu me demandes ce que j'aurais fait de ce gain ? Je l'aurais revendu pour rentrer ici. Et le plus vite possible en plus. (c'est ça, lorsqu'on n'est ni généreuse ni... ben ni trop intelligente) ;-))
    C'est peut-être pour ça que j'ai tellement aimé ce film : elle est tout ce que je ne suis pas.
    Léna, tu éteins la terrasse à quelle heure ce soir ?

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  11. Heureusement que tu as TA vision des films, des livres.... C'est pas du prêt à penser, et c'est ce qui nous donne matière à discussion!

    Difficile de t'imaginer en Babette, exilée dans le Jutland, loin du Canal et de la smala! Impossible! Et que ferions nous sur le Net sans toi?

    Quand les bougies s'éteignent, ou que la nuit devient plus fraîche...Comme ce soir, alors on s'installe devant une petite flambée, et chaque fois qu'on se lève, on jette un oeil sur la planète via le Net, juste un oeil...

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  12. ce film m'a beaucoup marquée aussi, et je suis assez d'accord avec Regardeuse, Babette fait plus qu'un cadeau, et c'est magnifique !!

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  13. J'oubliais, Regardeuse, sur le net, depuis un moment ma lumière du soir, c'est ton blog. Et j'aime toujours autant t'entendre penser. C'est pour ça que tu manques tant sur LT. D'ailleurs nous pourrions tenter un readalong à plusieurs

    LG, moi je suis tout à fait d'accord avec toi et Regardeuse, c'est plus qu'un cadeau, c'est une vision du monde. La prochaine fois, nous serons encore plus attentives grâce aux commentaires des unes, des autres...

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  14. (l'est tout petit mon monde Léna. C'est peut-être pour ça que "je me le raconte", pour qu'à travers les films et les bouquins, il cadre un peu mieux avec moi ?).

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  15. Ben ça alors, Regardeuse a un club privé!Trop chic!!

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  16. Bridget : c'est parce que je n'y raconte que des choses de la vie (la mienne en l'occurence) et franchement, ça ne mérite pas d'être exposé urbi et orbi ;-)) J'y râle parfois, j'y pouffe de rire souvent, mais rien de vraiment transcendant. D'où l'accès restreint (je ne vais pas me ridiculiser inconsidérément, j'ai ma fierté ;-))
    Je me balade sur les terrasses (et parfois les cuisines) de ceux qui me laissent passer le museau par leurs portes et j'apprends une foule de choses !
    Bonne journée tout le monde ;-)

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  17. Hé oui, ça se comprend, n'oublions pas qu'un blog public l'est totalement! Bonne journée aux amies du Figuier!

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  18. Alleluia!
    Merci Lena, ce film je le reverrais des milliers de fois.

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  19. J'ai commente a chaud avant de lire la discussion. Moi ce qui me frappe dans ce film, ce n'est pas tellement les motivations de babette, mais le plaisir qui brille au fond des yeux des convives, malgre toute leur rigidite religieuse. Ces cailles en sarcophage qui sont une histoire d'amour a elles toutes seules, cette grappe de raisin qui finalement pourrait sortir des vignes du Seigneur.
    Peu importent finalement les motivations profondes de babette, c'est le bonheur qu'elle donne qui est important. C'est ca la cuisine.

    Enfin moi c'aque j'en dis...

    Regardeuse, tu ne veux pas ouvrir de nouveau ta porte?

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  20. Tsssssss, t'es trop modeste Regardeuse! C'est un monde parfait :-)

    Gracianne, des soeurs nous sommes...

    Les filles, vais-je oser avouer? Il est seize heures, l'heure du thé, et je vais savourer un verre de Pernand-Vergelesses 1er cru "les Fichots" 2003, très réussi ma foi!
    Je fête le W-E après une semaine trèèèès travailleuse, et un moment de tranquillité avant la saturday fever...
    C'est Babette qui m'en a donné l'envie!

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  21. Je rêve... je baguenaude sur un blog où les filles boivent du vin à 16:00 ?!
    Doux Jésus.

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  22. J'aurais bien trinqué avec toi lena, peu importe l'heure. D'ailleurs, j'ai un verre de vin à ma portée à l'heure où je t'écris. Bonne fin de weekend les filles.

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  23. Gracianne ! Ca ne suffisait pas de Léna, voilà que vous êtes deux ?! Ah j'vous jure :-(

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  24. Eh, des filles qui savent vivre, je dis!

    Tssss Regardeuse, je sais bien que déguster tu sais faire, surtout pour accompagner un air d'opéra ;-)))

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  25. Bon, je vois que perdue dans mon monde de sentences arbitrales j'ai manquée le 'fun' du WE! Je fais surface, le temps d'une petite lecture sous le figuier et qu'est-ce que j'y trouve? Babette (ma héroine de tout temps, celle qui a pris les citrons de la vie et en a fait une citronnade merveilleuse qu'elle a fait goûter à ses 'patrons'). Une professeure dans l'âme, Babette, une philosophe de la religion, une femme qui sait qu'il est beaucoup plus agréable à Dieu d'entendre Merci, que c'est bon que Je m'immole pour ta plus grande gloire (Il a, après tout clos le sujet en faisant faire le travail par son Fils, une fois pour toutes). Étrange cette expression «action de grâce», ne trouvez-vous pas? Bon, je retourne à mes moutons... une vingtaine de lettres, quelques 250 courriels, le fisc à rencontrer pour les pacifier « c'est mon erreur, je suis une tête de linotte » et puis après, je disparais pour une journée entière, ne sais pas où, mais je disparais!... à moins qu'on ne m'assomme avec un autre 20 000 mots à traduire auxquels je ne saurais dire non! Par ailleurs, les cailles en sarcophage... c'était la seule note qui détonnait... ah, cette activité aux fourneaux! P.S., Regardeuse, je regarderais bien dans ta cuisine, moi...

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