vendredi 12 novembre 2010
Regardeuse a dit…
Plus que ce que lisent les gens, ce qui me plaît par-dessus tout est qu'ils racontent le rapport qu'ils ont à la lecture. Où, comment, pourquoi. Dans leur lit, le métro, en marchant. A quelle fréquence. Comment ils les empilent, sur leur table de chevet, près du canapé. S'ils aiment les prêter. En ont-ils toujours un dans leur sac. Et si oui, est-ce un recueil qui ne les quitte jamais ou celui en cours. J'observe avec quoi ils marquent les pages. Une carte postale, un ticket de bus, un "vrai" marque-page ; certains l'ont même en tissu. J'aime savoir s'ils les achètent, les louent, en acquièrent d'occasion ou ne supportent que les neufs. Si leur boulimie est presque maladive (je ne peux m'endormir sans avoir lu, mon désespoir est indescriptible si aucun ne m'attend). J'aime savoir enfin comment ils décident de lire celui-ci plutôt qu'un autre ; une couverture? un article dans la presse ? un auteur dont ils attendent fébrilement la dernière parution ?
Donc, les listes (moi qui les aime tant) n'est pas ce qui m'attire le plus ; j'aime les secrets, jamais dévoilés, des lecteurs avec LE livre qu'ils ont là, aujourd'hui, sur leurs genoux, l'index glissé entre deux pages...
12 novembre 2010 09:05
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Hou la la, je ne voulais pas m'imposer Léna.
RépondreSupprimerJ'ai lu avec grand intérêt ton précédent post (tu parles, la lecture, j'étais avide de savoir !) puis je suis tombée sur les commentaires d'Enitram et plus haut celui d'Ariane. Et ça m'a fait tilt : leur rapport aux livres a une histoire. Et je voulais la connaître ;-)
Ce que l'on lit en dit beaucoup sur nous, mais plus encore (je crois) ce qui nous a amené à prendre ce livre plutôt qu'un autre.
Dans une gare, pour passer le temps du trajet.
En marchant dans la rue.
En vacances, sur une chaise longue.
Dans un environnement bruyant (ou familial, ce qui va souvent de pair ;-) ou dans une salle d'attente... Nos choix sont-ils différents ? Certains ont-ils le pouvoir de s'isoler de tout lorsqu'ils sont avec LEUR livre ? Ou, selon le moment, leurs aspirations changent-elles de cap ?
J'adore essayer de deviner qui est derrière un lecteur. Je serais probablement surprise. Un intello peut bouquiner un navrant Marc Lévy uniquement parce que sa fille adolescente le lui a offert pour son anniv' et qu'il doit lui en parler ? je me tromperais souvent je pense dans mes interprétations. C'est pour ça que j'aime que les gens me le disent eux-mêmes ;-)
"Chaque livre a une âme. L'âme de celui qui l'a écrit, et l'âme de ceux qui l'ont lu, ont vécu et rêvé avec lui."
RépondreSupprimer"Je sus que j'avais déjà choisi le livre que je devais adopter. Ou peut être devrais-je dire le livre qui m'avait adopté..."
L'ombre du vent/ Carlos Ruiz Zafon
"Je me demande comment cet ouvrage est arrivé à Guernesey. Peut-être les livres possèdent-ils un instinct de préservation secret qui les guide jusqu'à leur lecteur idéal..."
Le cercle littéraire des amateurs d'épluchures de patates./Mary Ann Shaffer et Annie Barrows
Ces deux rencontres illustrent bien le sentiment que j'ai toujours eu que ce n'est pas moi qui choisit un livre mais que c'est le livre qui me choisit... là sur l'étagère comme un clin d'oeil qui éveille ma curiosité
C'est une question que je ne m'étais pas posée. Je vois peu de lecteurs en dehors de mes enfants et de mes parents. Lire isole forcément.
RépondreSupprimerComment je les choisis...pendant longtemps, c'était le contact physique, une couverture attirante, un éditeur apprécié -ah la mythique Blanche de Gallimard, les illustrations si réussies d'Acte Sud, les singulières impressions de Zulma!- Les parutions d'un auteur favori aussi, au risque d'être déçu, pareil pour la quatrième de couv. souvent bâclée.
Le bouche à oreille et les "ce qui se dit" m'incitent à y voir de plus prêt...avec une impatience jubilatoire. J'adorerais avoir un libraire intéressant, ce n'est plus le cas ici.
anna, j'adore l'idée du livre qui te choisit.
Regardeuse a raison, c'est passionnant comme question, le rapport au livre. En ce moment je lis Dalva de Jim Harrison, je l'ai choisi parce que plusieurs amis m'en ont parle ces derniers temps et que j'aime les auteurs americains. Il est dans mon sac, il m'accompagne dans le train, je le sors le soir pour le poser sur la table de chevet, lire quelques pages avaant de m'endormir. Dans celui-ci, la page est marquee avec une marque-page trouve a Belle-Ile, la photo du phare vert a l'entree du port. Mais ce pourrait etre une carte postale, ou un bout de carton. Dans la chambre, des piles de bouquins deja lus ou a relire prennent la poussiere. Sur la table de chevet, deux sont en attente. Il me faut une pile, sinon je ne me sens pas tranquille. Une fois que je l'aurai lu, s'il est bien, et ca m'en a tout l'air, je le preterai, surement. Chez moi les livres vont et viennent.
RépondreSupprimerWouahhh, MERCI LES FILLES DU FIGUIER ! J'avais peur, comme souvent, d'être le canard dans la couvée de cygnes et vous avez compris ce que je ressentais :-) Ah ça me fait plaisir !
RépondreSupprimerVoilà ce que je voulais savoir Gracianne ! Un livre découvert par le biais d'amis, lu dans le train, qui sort du sac pour aller sur la table de nuit. Des livres qui vont et viennent chez toi. CA ME PASSIONNE CA !!
Non, ce n'est pas de la curiosité "malsaine". C'est l'histoire dans l'histoire. Des gens que je ne connais pas qui aiment les mêmes choses que moi. Différemment. J'ai la sensation d'entrer à pas feutrés chez vous et de tout découvrir sans rien abîmer.
Je ne sais pas m'endormir sans avoir lu. Je vous jure que je ne sais pas. C'est... physique je crois. Ou rituel ? Je pourrais lire l'annuaire des Postes pour ne pas finir ma journée sans avoir eu ce moment. Ma came.
On ne touche PAS mes livres ! C'est propriété privée. Je les prête, mais je veux qu'on me les rende. Si le livre m'a énormément touchée, je ne le distille qu'avec parcimonie. Je ne veux pas qu'on m'en dise des choses qui ne me conviendraient pas. Une louve quoi ;-)))
Le livre qui m'adopte ? ah ah, la bonne blague !! Certains m'ont fait de l'oeil et m'ont bien eue : de vraies bêtises. Alors que je croyais...
D'autres m'ont happée alors que je rechignais.
Je ne sais pas relire deux fois le même livre, sauf deux qui sont un baume. Un pansement. Un "allez, avance". Ah non, je ne dis pas lesquels. Bon... "Belle du Seigneur" que j'adore et "Ensemble c'est tout". A l'opposé l'un de l'autre. L'un me ravit, l'autre me booste.
Dans mon lit et en marchant dans la rue (si si, et en marchant vite en plus). Ce sont les deux seuls moments privilégiés. J'oublie où je suis, je n'entends rien, ne vois rien. Moi et mon bouquin. Dans les transports en commun (bus, train, avion,...) je ne sais pas lire. Il y a toujours un élément qui me fait lever le nez. Par contre, je repère ceux qui lisent ;-)
J'ai vu l'une de mes soeurs lire en touillant des sauces, dans sa jeunesse, que notre mère lui demandait de surveiller "oui oui, j'le fais". Mais la cuillère en bois dans une main, son livre dans l'autre. Si c'est pas de l'amour ça ! (pour son livre j'entends ;-))).
Les gens que j'ai observés en train de lire seraient probablement surpris du plaisir qu'ils m'ont procuré à les regarder. Des peintures vivantes. J'aime les gens qui lisent. Et parfois, je plains ceux qui ne savent pas s'abandonner dans une histoire.
Voili voilou ;-)
Après j'arrête, promis ;-)
RépondreSupprimerLe marque-page : toujours le même. J'en ai de magnifiques, offerts par des gens que j'aime mais non : il me faut MON marque-page. Le mordillé par le chat quand il était chaton. Ses empreintes de canines pointues comme des aiguilles. J'ai parfois essayé de m'en détacher, d'en prendre un neuf (j'en ai de si beaux) mais... c'est plus fort que moi, je reviens à ce marque-page là.
Je me demande si je dois me faire psychanalyser tout à coup... Zut alors.
Le clin d'oeil sur l'étagère, la quatrième de couverture, un écho à mon état d'esprit. Quand il me plaît: je veux le partager, j'en distille des extraits, je suscite l'intérêt, je peux même l'imposer, en l'expédiant à son prochain lecteur.
RépondreSupprimerSinon je le garde dans ma bibliothèque à la campagne pour le retrouver dans la tranquillité d'une fin de semaine, je relis rarement les livres en entier mais j'aime relire des passages, ceux là dont je garde les repères dans mes notes de lecture.Je n'écris jamais sur les livres, mais j'ai toujours un carnet et un crayon à portée de main quand je lis.
C'est plutôt le matin, et dans mon lit, une longue matinée de lecture c'est ce que je préfère ou bien une fin d'après midi et quand je voyage, dans le train ou l'avion.
Pour marque page, un billet de transport , une photo, une feuille, de bambou, à la campagne, un marque page quand le libraire le glisse dans le livre au moment de l'achat...j'aime laisser cette trace dans le livre une fois que je l'ai terminé.
Dans ma chambre une pile à lire, sur mon bureau une autre, dans mes bagages, au moins trois livres...
J'aime votre conversation autour des livres et la lecture!
RépondreSupprimerQue dire de plus ou écrire :
Que je m'endors toujours en lisant quelques lignes
Que mon coin préféré pour lire c'est auprès de la cheminée dans mon fauteuil créole, et en été sous mon chêne (pas encore de figier ici!)
Que je prête rarement mes livres mais que j'en offre beaucoup, il n'y a pas de Noël sans livre.
Que j'aime bien prendre l'avis de gens que j'aime bien plutôt que les critiques professionnels.
Que je n'aime pas abandonner un livre, je le lis toujours jusqu'à la fin, c'est pourquoi un "gros livre" me fait peur (pourvu qu'il me plaise!)
Que j'en ai donc plusieurs d'entamés...
Je pourrais continuer comme cela encore longtemps mais il faut savoir s'arrêter, n'est-pas Regardeuse. Mais où te caches-tu? Je crois te l'avoir déjà demandé et aussi Anna tu te caches sur quel blog????
A bientôt Léna, j'aime bien venir sous ton figier, on y fait toujours de belles rencontres!
Alors comme je le disais dans le billet précédent, le livre (les livres) a été mon compagnon durant une période de ma (très jeune) vie. J'ai eu un accident et je suis restée alitée à l'hôpital. Je n'avais pas le droit de bouger. C'était un temps où les chambres d'hopital ne ressemblaient pas à un hall de gare et où la télé n'avait pas encore posé son antenne.
RépondreSupprimerJ'ai appris à lire très jeune et à 7 ans j'étais en CE2. Ma première rencontre a donc été "le petit prince". J'ai toujours ce livre, il a été aussi le compagnon de mes fils.
Ca c'est pour la génèse.
Mon rapport au livre est très sensuel. Je n'aime pas les supermachés du livre, j'aime ma librairie. Je promène autour des tables, je touche, je caresse. J'ouvre le livre, je lis quelques lignes, j'aime la couverture. Je suis également très "possessive". J'ai du mal à lire un livre de bibliothèque, j'ai besoin de le savoir "à moi". Par contre, je prête volontiers à mon amie mais pas à mon mari par exemple. Il ne sait pas lire un livre sans casser la tranche, ça m'exaspère (oui je sais je suis excessive ;-)) idem pour les feuilles cornées pour marquer la page ! ça m'agace. Mon libraire donne un marque page avec chaque livre, j'aime bien ça. Bon, j'arrête ici parce que sans quoi, les commentaires seront plus longs que les articles.
Tu as bien fait Regardeuse de poser une question ;-))
un petit bout de mon texte a disparu. Je précise qu'enfant, je détestais lire. Ma mère était enseignante, j'avais une année scolaire d'avance et je rejetais un peu les livres et c'est donc le séjour hospitalier qui a été le lieu de rencontre.
RépondreSupprimerJe ne sais pas ce que j'ai eu hier soir avec le mot "figuier", le "u" ne voulait pas sortir, deux fois!
RépondreSupprimerA bientôt Léna
Je ne sais pas comment vous le ressentez, mais je trouve chacun de vos témoignages émouvant. On y retrouve ce qu'on imagine de vous, un peu de votre personnalité. On reconnaît aussi, chez les unes et les autres, de petits bouts de nous dans ces manières d'aborder les livres.
RépondreSupprimerToutes ces pensées, ces histoires écrites, éditées, imprimées, reliées qui à travers les siècles nous touchent et toucheront, c'est fabuleux ! Les mots d'une bouche à l'autre se seraient perdus depuis longtemps.
J'aimerais croire que nous pourrions avoir les mêmes rapports avec les eBooks...Plus de livres à prêter, des fichiers à télécharger, sans odeur, sans bruit! L'avenir le dira.
Je crois, Léna, que nous aurons la même recherche, sinon les même rapports avec d'autres supports d'écrit.
RépondreSupprimerIl y a l'objet, le livre auquel nous sommes attachés, son odeur , son toucher, nos rituels et puis il y a ce que le lecteur recherche dans la lecture, "ces pensées, ces histoires écrites" toucheront encore, sur un autre support, les lecteurs de demain, en quête d'échos à leur "livre intérieur" ...
j'ajoute que la rencontre n'est possible qu'avec celui qui a envie de rencontrer. C'est comme tout. Je ris car mon professeur de philo me disait "pervertie du désir". N'y voyez là aucune connotation sexuelle hein, mais déjà à cette époque j'avais cette relation exclusive à l'objet "livre" et il trouvait ça inconvenant ! donc quand je parle de l'importance de l'appartenance, je pense à lui et ça me fait sourire.
RépondreSupprimerPour info, je viens de terminer un "document" : l'homme qui m'aimait tout bas d'Eric FOTTORINO. Il vient juste de sortir en poche et c'est une petite merveille.
Regardeuse, tu lis en marchant ??? mais comment fais-tu ? je peux lire au milieu du bruit, je sais m'isoler mais en marchant ??? tu m'impressionnes ;-))
Tu sais quoi Regardeuse? je lisais en marchant autrefois, enfant. Un jour, je me suis pris un poteau, tres fort, dans une rue en Espagne - je ne le fais plus :) Parce que je suis capable de me perdre completement dans la lecture, au point de ne pas entendre tous les gens qui parlent autour de moi dans le train.
RépondreSupprimerTu as bien fait de poser cette question Regardeuse, les reponses rendent ces lectrices que nous ne connaissons qu'en mode virtuel d'autant plus attachantes.
Le e-book, je ne sais pas, c'est un autre debat. J'ai quelques reticences, l'objet me parait trop froid. Mais pourquoi pas?
Les bouquins électroniques, c'est tout vu : si un jour il n'y a plus que ça, je lirai des e-books !! Je ne me poserai même pas la question. Même si je regretterai le toucher, l'odeur, le marque-page. En résumé : si j'ai vraiment faim, je préfère manger à même la conserve que mourir de crampes d'estomac ;-))
RépondreSupprimerC'est formidable de lire en marchant Ariane, Gracianne !! Les gens qui vous percutent lorsqu'ils vous croisent vous évitent, vous contournent, vous respectent lorsque vous avez le nez dans un bouquin ;-) Les voitures s'arrêtent aux carrefours. On n'est même pas obligée de regarder les feux (pour les gros carrefours, je le fais au son et je suis la meute qui traverse dès qu'elle se met en branle, par mimétisme). En ville, c'est tout à fait possible. A la campagne, y'a des bouses, des branches, des creux des bosses (et j'ai moins envie, je préfère regarder autour de moi).
J'ai lu plus haut, dans les commentaires, que l'une de vous "notait des passages". Mamaaan !! J'en suis in-ca-pa-ble ! Je relis la phrase, m'en imprègne, mais ne quitte pas mon bouquin pour prendre un stylo. Et comme j'ai une mémoire de bulot, je laisse passer des pépites, j'en suis sûre.
ET LES PREMIERES PHRASES !! Vous ne dîtes rien des PREMIERES PHRASES ! Celles qui font que vous êtes déjà dans l'histoire au bout d'à peine trois lignes !! C'EST MAGIQUE CA NON ?!
(oui oui, j'avais dit que j'arrêtais de papoter. Ok).
certes, il est plus facile de lire que d'écrire en marchant, petit détail plutôt crayon à papier que stylo, à chacune ses petites manies!!
RépondreSupprimer;-)
la première phrase qui m'ait profondément marquée c'est celle du Grand Meaulnes : Il arriva chez nous un dimanche de novembre 189...
RépondreSupprimerJe continue à dire « chez nous », bien que la maison ne nous appartienne plus. Nous avons quitté le pays depuis bientôt quinze ans et nous n'y reviendrons certainement jamais.
je trouve que cette phrase est si captivante qu'on ne peut pas arrêter la lecture là.
"J'ai rêvé l'autre nuit que je retournais à Manderley" (Rebecca - Daphné du Maurier).
RépondreSupprimerCette phrase m'a happée à mes quinze ans. Elle me fait toujours le même effet.
"I was looking for a quiet place to die." (Paul Auster)
RépondreSupprimerJe ne résiste pas à cette phrase.
Pas facile pour un auteur d'attacher son lecteur avec les premiers mots! J'ai ouvert quelques livres, de ceux qui comptent pour moi, et j'avoue que le premier paragraphe n'est pas toujours enthousiasmant. Mais quand même...les premières pages sont décisives. Gentille, je donne une chance jusqu'à la centième avant de jeter l'éponge.
Rebecca, c'était vraiment LE livre des adolescentes, je l'avais chipé à ma soeur et ne l'avais pas lâché avant les deniers mots lus.
Ariane, je le cherche maintenant, tu m'as donné envie de le relire!
Anna j'aime aussi la douceur des crayons de papier.
Bof, pour adolescentes, je sais pas (c'est une histoire policière) ; je crois que c'est parce que toutes les filles de notre génération l'ont lu à cette époque je crois ;-)
RépondreSupprimerAh ouiii, comment passer à côté de l'entrée en matière de Paul Auster ! J'avais jubilé en la lisant, me frottant les mains mentalement "un livre qui débute ainsi ne peut être mauvais". Ah ah ;-))
Ça t'a pas fait penser aux Hauts de Hurlevent. Même ambiance! Ce Max de Winter, ce double de Rochester, qui faisait rêver les jeunes filles exaltées...
RépondreSupprimerJ'imagine que si on le relisait maintenant, on trouverait ça cucul.
Hé hé! Brooklyn follies, c'est une histoire humaniste. Moi ça me fait du bien.
Hou la la... c'est loin ça... voyons... les Hauts de Hurlevent, j'en garde le souvenir d'une famille frappadingue. Je vois impulsivement des bourrasques de vent, un boiteux, la misère, du glauque. C'est ça ? (j'étais trop jeune peut-être). Rebecca est exaltée, prend la vie du bon côté, profite de tout (et de tous, ok). Je trouvais qu'il y avait une justice : les belles étaient méchantes et les moches... gentilles ! Maintenant, je serais du côté de Rebecca ;-)))
RépondreSupprimerAhhh Brooklyn Follies, c'est toi qui m'a donné envie de le lire ! J'en garde un excellent souvenir (mais pas celui d'humanisme bizarrement... Juste des paumés qui décident un jour que, allez, chiche, ON AVANCE ! et ça, ça me parle).
oh oui ! Rebecca ! et ce livre a une consonance particulière pour moi, c'est ma première bonne note en anglais
RépondreSupprimerOui, une confiance inébranlable en l'homme!
RépondreSupprimerRebecca, c'était pas la morte qu'il était impossible d'oublier? Celle qui ne permettait pas à la narratrice d'exister? Je me souviens qu'elle n'avait même pas de nom, facile alors de s'identifier à elle. Une histoire de poison...Je vais tenter de le retrouver ce bouquin, histoire de voir si...pas sûre d'arriver à la centième page...
Ariane, j'adore! Comme quoi les souvenirs des uns ne sont pas ceux des autres...
(ohhhh, tu as ajouté une jolie table de nuit ! Explique que c'est TA table de nuit ;-) la mienne est différente -mais sympa aussi-).
RépondreSupprimerBon, Rebecca, Léna, c'est pas une histoire de poison voyon ! Où t'es allée pêcher ça ! (et pourquoi pas Scarlett en majorette tant qu'on y est). Elle se fait étrangler en riant parce qu'elle sait qu'elle allait de tte façon mourir d'une grave maladie ! Tu mélanges tout. De toute façon, moi je dis que Daphné du Maurier est une bonne écrivain (oui, bon "écrivaine"), mais c'est le film qu'il faut voir (il y a MA grille, souviens-toi !).
Elle donne des fêtes fastueuses, elle a de la répartie, le sens de l'organisation et la nouvelle Mme de Winter (c'est vrai au fait, c'est quoi son prénom ? celui d'une gentille probablement, Blandine ou Hélène...), la nouvelle donc est totalement différente, effacée, cucugnette, a la trouille de la femme de ménage qui ne voit et ne parle encore que de l'ancienne (et finit par ficher le feu à Manderley).
Léna, tu es impardonnable, tout le monde connaît cette histoire ;-)))
Tu as raison, je mélange Rebecca et ma cousine Rachel!!! J'aimais Daphné du Maurier à l'époque du pensionnat.
RépondreSupprimerEn pénitence, je lirai Rebecca...et je regarderai le film...rien que pour la grille!
pour la photo, je me suis trompée de post!!! Demain j'y verrais plus clair :)
moi aussi je cherche, je cherche,le livre de Daphné du Maurier,en vain,
RépondreSupprimerle film est d 'Hitchcock?
sympa la photo!
ah plus de photo!
RépondreSupprimerje crois que Rebecca souffrait au fond d'elle même, mais ma préférée c'est Mrs Denvers ! Une autre femme en souffrance. En fait ce livre c'est l'histoire de gens qui souffrent parce qu'ils ne se parlent pas ...
RépondreSupprimerj'adore le passage où elle montre la chambre de Rebecca à la nouvelle Mme de Winter.
Par contre la fin est immorale non ? après tout le coupable n'est pas puni, sauf si on considère qu'il a été puni par Rebecca de son vivant ...
Ariane, ils souffrent ils souffrent, je veux bien hein, mais personne ne les y a obligés. Ils avaient le droit de dire "non". Ils ont surtout bien occupé leur temps à ratatiner la vie des autres. Même le père de Winter, la première chose qu'il fait en rencontrant sa seconde épouse, c'est lui pourrir la vie (si si, il est aimable mais il la prend pour une autiste).
RépondreSupprimerIl y a des gens qui souffrent parce que c'est la guerre par exemple, et d'autres parce qu'ils n'ont pas le réflexe de dire "non !". Rebecca avait raison, elle était entourée de béni-oui-oui.
Quant à la fin, je la trouve immorale moi aussi et... c'est ce que j'aime. Imagine tout ce petit monde en prison, ils auraient été capables de dire encore merci et d'endurer en silence !
LENA ! MERCI POUR LA GRILLE !! j'adore.
(oui, la première version est de Hitchcok Anna. C'est la meilleure des deux à mon avis).
Magnifique portail ! belle illustration de l'ambiance dans laquelle nous sommes plongées, au coeur nos souvenirs de lectures et d'adolescence...
RépondreSupprimerI had a farm in Africa, at the foot of the N'Gong Hills.
RépondreSupprimerKaren Blixen - Out of Africa
C'est drôle Gracianne que tu aies choisi celle-ci. Beaucoup de gens s'en souviennent je crois, c'était une phrase choc et pourtant, si je réfléchis bien, ce n'est pas tant de la lire qui m'a touchée, mais de l'entendre dans le film. Là, oui, elle m'avait frappée et j'avais dû vérifier si, effectivement, le livre débutait ainsi...
RépondreSupprimerOui, j'ai vu le film avant, effectivement, donc je l'ai lue avec la voix de Meryl Streep en tete. Il n'empeche que c'est un tres beau livre.
RépondreSupprimerSinon Dalva de Jim Harrisson commence comme ca:
"It was today - rather yesterday I think - that he told me it was important not to accept life as a brutal approximation."
C'est aussi un tres beau livre.
Oh oui, Out of africa! Le beau Redford et la si poétique Meryl Streep!!! Je n'ai pas encore lu le livre, acheté mais pas encore ouvert!
RépondreSupprimerBon il est tard ce soir je chercherai un livre !
Intéressant cette conversation! A+
vous m'épatez ... je ne sais pas lire en anglais. Je ne sais lire qu'en espagnol ou en italien mais pas en anglais :-(
RépondreSupprimerde toutes façons l'anglais et moi avons une relation très complexe