Les jolis ponts de mai emplissent la maison, l'appétit des garçons plus que celui des filles de la tribu, réclame des plats généreux alors tous disent oui à la terrine, celle dans laquelle ils plantent le couteau pour couper d'épaisses tranches qu'ils accompagnent de cornichons croquants et des petits oignons nacrés. Je sers des tranches fines aux filles qui plébiscitent les poivrons rouges grillés avec un filet d'huile d'olive et de l'ail.
La terrine laisse de la place à l'imagination. Si elle est le plus souvent bien ancrée dans le terroir, elle sait aussi décliner toutes les tendances pour mieux surprendre nos papilles. Aujourd'hui elle prend un peu de la fraîcheur du printemps...C'est
Garance qui me l'a rappelée avec ses caillettes
Terrine aux herbes
300 g de foie de cochon
300 g de poitrine fraîche
100 g de lard fumé
200 g d'échine de porc
2 oeufs
20 cl de crème fraîche
4 échalotes hachées
4 oignons hachés
2 gousses d'ail
3 grosses poignées d'herbes juste blanchies et émincées grossièrement, épinards, blettes, jeunes orties, livêche et persil plat
5 cl de rhum
pistaches non salées
2 cc de sel,
poivre, piment d'Espelette, muscade
Thym frais, laurier
Je fais fondre à feu doux, les oignons, les échalotes dans un peu d'huile d'olive.
J'éteins et j'ajoute l'ail pressé.
Il hache les viandes à la grille moyenne -le boucher se propose gentiment mais l'Uomo préfère le faire-
Je casse les oeufs et les mélange à la crème, je relève avec le sel, le poivre, le thym émietté, une râpée de muscade, le piment et je mélange aux viandes puis j'ajoute les herbes, l'alcool et les pistaches.
Je remplis une terrine d'un kilo.
Je décore avec les feuilles de laurier et des baies de genévrier et pose un papier de cuisson.
Je fais cuire 2h à 180° en posant la terrine dans un bain-marie -très simplement un moule à tarte rempli d'eau chaude-
Puis elle se la coule douce au moins 48h au frais avant d'être attaquée par des bouches affamées
Ici je double les quantités...

Pour le pique-nique, je propose ma prairie fleurie de boutons d'or...