On a voulu le soleil, tellement voulu qu’on l’a entraperçu.
Quelques instants, des reflets dans l'eau , entre midi et deux…. Et là, alors qu'on avait cessé d'y croire, l’été
s’installe, avec sa nonchalance, pour mieux toucher du doigt le temps qui
s’étire…
Vient enfin le temps heureux des promenades dans l’air
tiède du soir, le village bruissant de vie, le temps des moissons et la
poussière dorée de l’été, celui des fêtes de famille et celle du village, et aussi les
bavardages futiles, amusants et quelque part bienfaisants... Loin du tumulte du
monde, se sentir à l’abri dans ce petit hameau, douce illusion.
Si la pluie s’invite encore, et qu’on peine à se croire en juillet, qu’il faut continuer à vivre en dedans, retrouver alors le
plaisir de prendre un livre, se laisser envahir, vivre l’histoire jusqu’au
dernier mot et imaginer encore… écouter de la musique ou les gouttes qui
s’écrasent sur le sol… partager les bons moments, les autres aussi…
Vivre le moment présent, ignorer ce petit pincement lorsque
la journée passe trop vite, se rappeler que les petites joies sont précieuses
et les savourer comme si elles allaient disparaître le jour d’après! Et se
souvenir que les roses ne sentent jamais aussi bon qu'après l'orage...